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Mon "autre travail"

Mon « autre » travail


Coucou, les amis. Ça va?

Aujourd’hui je voudrais vous parler de mon travail d’interprète. En parallèle avec mon travail de prof de japonais, je fais aussi de l’interprétariat multilingue (j’ai un niveaux C2 en français et en anglais, JLPT1 en japonais et le russe est ma langue natale).


Tout a commencé avec mon premier contrat d’interprète au Japon juste après mon master en Langues Orientales à l’université d’Etat de Saint-Pétérsbourg et mon année d'échange universitaire à l'université d''Etat de Niigata. En 2009, je  suis arrivée dans une grande entreprise japonaise de production de pneus dans un petit village japonais. C’était une vraie épreuve qui m’a rendue plus forte, mais aussi qui a incroyablement amélioré mon niveau de japonais. Contrairement à ce qu’on peut voir dans les films des années soixantes qui nous montrent l’entreprise très hiérarchisée et même donnent une image hostile, je me suis retrouvée parmi des gens très travailleurs, extrêmement amicaux et prêts à aider. Contrairement à ce qu'on dit sur les japonais des petites villes, ils n'avaient pas du tout peur des étrangers, et j'ai été invitée plusieurs fois manger dans une famille japonaise ou faire des sorties avec mes collègues. À part le fait que travailler au Japon a boosté mon niveau de langue, je me suis trouvée de superbes collèges et mêmes des amis. Si vous voulez en savoir plus sur ma vie dans une entreprise japonaise, faites-moi signe! Et pour le moment concentrons-nous sur les avantages et inconvénients du travail d’interprète.




Premier avantage: vous allez jamais vous ennuyer. Interprète est un travail épuisant et exigeant, mais aussi extrêmement enrichissant. Un jour vous traduirez pour une exposition de meubles, un autre jour pour la Fashion week et une semaine plus tard pour une exposition de funérailles. Eventuellement, vous allez trouvez « vos clients », « vos sujets préférés » dans lesquels vous serez forts, vous allez enrichir votre vocabulaire en préparant vos traductions et ce qui pourrait être magnifique: vous allez rencontrer beaucoup de gens intéressants et complètement différents: de manager en vente à l’étranger, à un chef d’entreprise jusqu’à  un designer ou un chanteur bien connu dans le monde. Vous allez aussi beaucoup voyager: grâce à mon travail dans deux entreprises japonaises à Moscou, j'ai pu visiter Hong-Kong et Singapore pour rencontrer nos clients, faire plusieurs voyages d'affaires au Japon, ainsi que visiter beaucoup de villes industrielles en Russie (une merveilleuse expérience qui m'a beaucoup changé).





Deuxième avantage: cela fait du bien de développer votre network et de retrouver vos collègues, les gens qui partagent les mêmes intérêts que vous. Cela peut amener à des projets et collaborations très intéressants dans toutes les domaines: business, culture, éducation.  Étant une personne étoffée et riche en expériences différentes  vous allez attirer des gens similaires partageant les mêmes valeurs que les votres.  Bref, à mon avis c’est un travail très enrichissant et récompensant du point de vue des relations humaines.







Et troisième avantage, mais pas le moins important: ce travail est très bien payé.  Même en tant que débutant, vous allez gagner au moins 200 euros par jour, et en développant votre expertise et professionnalisme, ce n’est que vous qui vous mettrez  les limites de ce que vous gagnerez. Par exemple, l’interprétariat des négociations sérieuses influençant le  business d’une personne privée ou d’une entreprise peuvent être rémunérées à 200 euros par heure. Par contre, il faut savoir communiquer et maintenir le contact avec les gens pour avoir toujours suffisamment de clients.


En parallèle des avantages il y a toujours des inconvénients. Pour moi, il n’y en a pas beaucoup, mais ils empêchent quand même de faire de l’interprétariat mon métier principal. Tout d’abord, on a l’impression de tout le temps faire la même chose: on traduit. Il n’y a pas beaucoup de créativité dans ce travail, surtout beaucoup de travail constant sur le vocabulaire et l’étude du sujet qui va être traité pendant une conférence ou les négociations. Deuxièmement, c’est un travail souvent très épuisant. Les gens ne se rendent pas compte que vous « travaillez ». Souvent pas par méchanceté, ils pensent que vous « parlez » et que ce que vous faites n’est pas très difficile. Pourtant, c’est un travail très dur physiquement et psychologiquement. C’est pourquoi les interprètes en free-lance avec des projets différents ne peuvent pas travailler huit heures 5 fois par semaine, c’est physiquement impossible. Pour vous donner un exemple, les interprètes simultanés se remplacent chaque 20 minutes pendant les conférences, car cela serait difficile de rester concentré plus longtemps.



Tout cela dit, j’avoue que je garde d’aussi bons souvenirs de l’interprétariat dans le domaine de production que dans le domaine des couches pour les bébés ou l’exposition des objets d’intérieur ou des pompes funèbres. Pour moi, l’interprétariat, n’étant pas mon occupation principale, il complète bien mon travail de prof, me lance constamment des défis et me fait  apprendre beaucoup de nouveau vocabulaire.

 
 
 

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